Témoignages - Boursiers Mobilité 3A
Pour leur stage de mobilité de 3ème année, 15 élèves-ingénieurs ont bénéficié d’une bourse du Fonds ESPCI Paris.
Certains d’entre eux ont accepté d’apporter leur témoignage sur cette expérience internationale très enrichissante, et nous invitent à un voyage dans les différents laboratoires prestigieux de la planète.
1ère escale : Barcelone
« Le contexte académique d'Espagne ne permet pas facilement d'obtenir un financement, j'ai donc demandé et obtenu une aide de la part du Fond ESPCI Paris que je remercie très largement. Cet argent m'a permis de me loger sur place à 15 minutes de mon lieu de recherche. »
Quentin Garçon, passionné de mathématiques, physique et physiologie a déposé ses valises non pas dans une auberge espagnole mais dans le laboratoire de l’Université de Pompeu Fabra qui excelle dans le domaine de l’Intelligence Artificielle appliquée à la prise de décisions cliniques.
« Grâce à cette mobilité à l'étranger, j'ai pu découvrir la vie dans un autre pays que la France, qui, bien que très proche, offre des nouveautés assez notables (nourriture, horaire, tutoiement, ...). J'ai pu aussi découvrir la recherche académique de l'intérieur tout en me faisant proposer une thèse et surtout en ayant eu la chance de créer un projet qui devrait me valoir ma première publication. Enfin, je suis heureux d'avoir été utile tout simplement en sachant que mes recherches permettront certainement d’accélérer le traitement de données cliniques et donc de parvenir à des décisions plus adaptées à chaque patient. »
Restons sur les rivages de la Méditerranée, et envolons-nous vers la Sicile.
2ème escale : Messine en Sicile
« Sans l’aide financière du Fonds ESPCI Paris, je n’aurais pas pu réaliser ce projet de recherche en Italie. Cette bourse m’a permis de couvrir les frais de ce séjour et ainsi d’intégrer ce prestigieux laboratoire pour effectuer ce projet. Je garde un très bon souvenir de ce laboratoire et de la Sicile, et j’espère que d’autres étudiants auront la possibilité de venir travailler dans cette université après moi. »
Isaure Simon est intéressée par la chimie et ses applications dans les questions alimentaires. Ce qui l’a amenée dans le laboratoire de Chimie, Biologie, Pharmacie et Environnement de l’université de Messine, laboratoire spécialisé en chimie analytique sur des matrices alimentaires.
« Durant mon projet de recherche, j’ai travaillé sur la séparation et la collection de composés inconnus à partir d’un échantillon d’huile essentielle. J’ai découvert le système de chromatographie multidimensionnelle préparative, son fonctionnement et ses applications. J’ai ainsi passé plus de deux mois dans un laboratoire international où j’ai rencontré des thésards et chercheurs de différents pays. Cette expérience a également été l’occasion de faire découvrir l’ESPCI, aucun étudiant ou chercheur de l’école n’ayant encore travaillé à l’université de Messine. »
Si certains étudiants sont attirés par la Grande Bleue, d’autres préfèrent la beauté sauvage des fjords norvégiens.
3ème escale : Trondheim en Norvège
Théo Lenavetier a choisi de travailler au NTNU (Norwegian University of Science and Technology) de Trondheim
« Le Fonds ESPCI Paris m'a donné la chance de pouvoir partir 3 mois à Trondheim, en Norvège, dans un laboratoire à la pointe du domaine de recherche qui me passionne : la matière active. Dans le but de mieux comprendre la dynamique de foule de petites sphères de polymères auto-propulsées qui interagissent ensemble, s'organisent, forment des vortex. Cette expérience a été l'occasion de toucher à toutes les étapes de la recherche en physique : bibliographie, création d'expérience, analyse de données, mise en forme pour publier... le tout plongé dans une diversité culturelle et linguistique très étendue. J'ai appris énormément sur moi-même et sur ce que j'attends du futur de mon projet professionnel. »
Restons dans les contrées septentrionales de l’Europe et envolons-nous pour le Royaume-Uni. Avec une première escale dans cette ville universitaire mondialement connue Oxford.
4ème escale : Oxford
« Le coût de la vie à Oxford est bien plus élevé qu'en France (en ce qui concerne la nourriture et le logement notamment) c'est pourquoi la bourse que le Fonds ESPCI Paris m'a accordée a été vraiment très utile à ces trois mois passés outre-Manche. »
Pierre Glidic a jeté son dévolu sur le laboratoire Atomic and Laser Physics et plus spécifiquement dans le groupe d'optique quantique ultrarapide (ultrafast quantum optics).
« Mon projet de recherche portait sur l'élaboration et la caractérisation de puces et a consisté à étudier un réseau hexagonal de guides d'ondes qui, en subissant une distorsion, fait apparaitre des modes quantiques protégés topologiquement. De tels modes promettent d'être très utiles pour l'objectif de long terme d'élaborer des ordinateurs quantiques ».
Pierre a su profiter des atouts de cette ville agréable, boisée et étudiante et des atouts culturels de cette partie de l'Angleterre (Stonehenge, Londres, Blenheim Palace etc.). »
Un petit saut de puce en avion ou une navigation à travers la mer d’Irlande pour découvrir cette superbe Université de Belfast en Irlande du Nord à l’architecture victorienne où Louise Habib s’est intéressée aux liquides utilisés en parfumerie.
5ème escale : Belfast
« Je souhaite remercier le Fonds ESPCI Paris sans qui cette aventure n’aurait pas été possible, et rentre en France avec le sentiment d’avoir développé de nombreuses aptitudes professionnelles et vécu une expérience humaine inoubliable ! »
A l’Université de Belfast, Louise Habib s’est intéressée aux liquides utilisés en parfumerie
« Étudiante de la 135ème promotion, j’ai bénéficié de l’aide du Fonds ESPCI Paris pour effectuer mon stage de recherche de 3A à la Queen’s University de Belfast, en Irlande du Nord. Cette première expérience à l’étranger a été très bénéfique pour moi, aussi bien d’un point de vue académique qu’humain. En effet, j’ai eu l’opportunité de mener un projet portant sur l’utilisation de liquides ioniques en parfumerie dans l’un des centres les plus reconnus en la matière à l’international. J’ai trouvé mon sujet extrêmement intéressant et repars avec la satisfaction d’avoir apporté ma pierre à l’édifice de la recherche, puisqu’un article scientifique portant sur mon travail pourrait être publié d’ici peu. En outre, j’ai eu la chance d’intégrer une équipe cosmopolite (mon maître de stage était originaire du Sri Lanka, et mes collègues étaient espagnols et danois), et de m’imprégner un peu de la culture de chacun. Loin de rendre le travail plus difficile, cet environnement international a été l’occasion pour moi d’améliorer mon anglais et de découvrir des méthodes de travail très variées. Enfin, ce projet à l’étranger m’a permis de découvrir un pays dont la récente histoire tumultueuse n’a pas entamé la bonne humeur des habitants. J’ai rencontré des personnes d’une profonde gentillesse, évolué à travers des paysages à couper le souffle et vécu de précieux moments de convivialité. »
Nous quittons le continent européen par un vol long courrier vers L’Empire du Soleil Levant et atterrissons plus précisément à Sapporo dans l’île d’Hokkaido. Dépaysement assuré !
6ème escale : Sapporo (Japon)
« Cette opportunité de pouvoir partir vivre à l’autre bout du monde fut une belle expérience dans le cadre de ma formation académique et ceci était en majorité rendu réalisable grâce au Fonds ESPCI Paris pour ses soutiens financiers et investissements dans les projets des élèves à l’École. »
Hong Po a déposé ses valises dans le laboratoire « Soft and Wet Matter (LSW) de l’Université d’Hokkaido. Je vous laisse découvrir ses talents de narrateur sur son expérience unique dans ce pays lointain et dépaysant.
« Lorsque nous parlons du Japon, les premières choses venant à l’esprit pour certains seraient de penser que ses habitants ne consomment que du riz accompagné de poisson cru et que le sumo serait le sport national du pays. Alors tout ceci est effectivement archi-faux et permettez-moi de vous raconter mon expérience dans ce pays du soleil levant. Les techniciens de mon équipe de recherche se sont montrés très serviables à tout instant et n’ont jamais cessé de montrer leur curiosité à l’égard des modifications que j’apportais dans les manipulations. Ce laboratoire, étant parmi les plus connus actuellement dans le domaine des matières molles, travaille essentiellement sur le côté expérimental des choses et il ouvre ses portes à de nombreuses collaborations internationales, en accueillant entre autres des étudiants de toutes nationalités chaque année.
Quant à la vie de tous les jours dans cette troisième plus grande métropole japonaise en superficie, la ville de Sapporo cache une ruralité préservée au milieu de ses imposants bâtiments en plan hippodamien et de milliers d’enseignes, un paysage modernisé qui fusionne avec la nature. La région de Hokkaido est notamment reconnue pour ses produits frais à chair ferme pêchés au large de la mer du Japon.”
Si l’Europe et le Japon sont des viviers d’excellents laboratoires ou instituts, il n’en demeure pas moins que le Nouveau Monde attire les étudiants du monde entier dans ses laboratoires de recherche et que nous ne pouvions terminer ce voyage planétaire sans une dernière escale à Boston.
7ème escale : Boston
Pierre Lehéricey a choisi de rejoindre le Department of Materials Science and Engineering du MIT et nous invite à découvrir son expérience au sein du MIT.
J’ai effectué mon projet de recherche au Department of Materials Science and Engineering du MIT. Le laboratoire dans lequel j’ai travaillé, le Laboratory for Bio-inspired Interfaces, s’intéresse au développement de nouveaux matériaux dont le design est directement inspiré par la Nature. Cette thématique de recherche a été un coup de foudre, notamment grâce à l’élégance de la démarche de design proche de la chimie verte et aux multiples applications étroitement reliées aux domaines de la santé, de l’environnement et de l’énergie. Il entre de plus en résonnance avec ce que nous faisons de mieux à l’ESPCI : casser les frontières entre les différentes matières, ici la science des matériaux (qui regroupe déjà la physique et la chimie) et la biologie.
Au sein du laboratoire, j’ai eu la chance de côtoyer d’excellents chercheurs, inspirants à tout point de vue : enthousiastes, créatifs et toujours à l’écoute. Être au contact de personnes comme celles-ci tout en ayant une grande autonomie permet de donner le meilleur de soi-même. J’ai vécu une véritable expérience dans la recherche académique dans un cadre idéal, même si elle n’aura duré que trois mois.
En effet, en tant que Visiting Student, j’ai pu également profiter des infrastructures que le MIT met à disposition de ses élèves, notamment au niveau sportif avec leurs parquets de basketball et surtout leur salle d’arme où j’ai pu reprendre l’escrime, mon sport favori. Une association gérée par d’autres visiting students a permis d’organiser de nombreux évènements pour pouvoir se sentir au sein d’une communauté internationale et ainsi créer des liens avec des personnes venant du monde entier.
En dehors du campus, j’ai pu vivre dans une grande métropole des États-Unis où il fait bon vivre et où j’ai pu confronter mon mode de vie français au « way of life » américain. Boston est une ville très fière de ses équipes sportives et de son histoire liée à l’Indépendance des Etats-Unis. J’ai pu le remarquer en écumant les quartiers historiques et en allant voir un match de basketball au sein du mythique « TD Garden », le stade des Celtics qui évoluent en NBA. Avec d’autres élèves de l’ESPCI, nous ne nous sommes pas limités à l’exploration de Boston : nous avons pu aller dans d’autres grandes villes rejoindre d’autres élèves en stage comme Montreal, New York … ou dans des petites villes côtières et des sites naturels somptueux du Massachussets comme Cape Cod National Seashore ou Acadia National Park.
Pour couronner toutes ces découvertes, j’ai été mis en contact avec des Alumni de l’école travaillant à Boston, Corinne et David Bauer, grâce au Fond ESPCI Paris. Après avoir convenu d’une date, nous nous sommes retrouvés autour d’un verre pour une rencontre entre une dizaine de PC1s et PCNs allant de la 136ème à la 112ème promotion. Nous avons pu échanger sur leur vision du travail dans la recherche publique, leur installation et leur vie dans le pays. Nous avons bien évidemment parlé de l’école et pu comparer ce qui a changé en presque 25 ans. Nous nous sommes sentis d’autant plus chanceux du fait de pouvoir faire notre projet de recherche au MIT, à Harvard, à Boston University… ou dans tout autre institution étrangère puisqu’à l’époque, les étudiants restaient en France !
En conclusion de ces trois mois inoubliables, je voudrais tout simplement remercier l’ESPCI pour sa formation qui nous permet d’être à la hauteur face à des problèmes complexes dans toutes les disciplines scientifiques au sein les laboratoires des plus grandes universités du monde.
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